Nombreux sont nos comportements et réactions qui visent à répondre au besoin de contrôle d’une émotion, une angoisse, de pensées devenues envahissantes…
Comme Julie qui dès qu’un conflit se profile au travail dévore le contenu de ses placards en rentrant chez elle. Une manière de stopper le mental, efficace sur l’instant, mais culpabilisante juste après car dans le fonds ce qu’elle voudrait vraiment c’est prendre soin de son corps.
Et pourtant arrêter lui semble impossible. C’est « plus fort qu’elle ».
Ou encore, Eléonore, qui tombe amoureuse, souvent, en quête d’une relation forte et fusionnelle. Pourtant à chaque fois que des sentiments émergent, l’angoisse arrive. L’envie d’aller vers l’autre se heurte à la peur de le perdre, et cette sensation d’étouffer. Alors elle prend la fuite ou fait fuir l’autre avec des comportements inexplicables. Seule manière de se soulager de l’angoisse. Pourtant, elle sait, que dans le fond ce qu’elle voudrait c’est une histoire qui dure, qui permet de construire une vie de famille.
Et puis il y a Julien qui travaille depuis 20 ans au même échelon, il aimerait évoluer mais est tétanisé car aller vers un poste de direction l’exposerait au regard de l’autre. Les compétences, il les a, depuis le temps. Mais parler en public, mener des réunions, entraine une telle peur qu’il préfère ne pas être promu… quitte à s’ennuyer.
Les stratégies qui répondent au besoin de contrôle
Le besoin de contrôle que l’on peut avoir visent souvent à éliminer les pensée et émotions qui nous envahissent. C’est en quelque sorte une façon de les neutraliser et d’éviter l’inconfort qu’elles génèrent, de se soulager.
Ces stratégie de contrôle peuvent avoir deux tendances :
– la fuite : elle pousse à se cacher, s’échapper, se distraire, s’abrutir pour éviter l’émotion désagréable.
– la lutte : elle pousse à réprimer le malaise ou l’émotion, le nier et tenter de contrôler les pensées.
Ces fonctionnements sont communs à tous, à différents degrés. Il est bien rare d’avoir appris à être à l’aise avec ses émotions, mais malheureusement ils sont peu efficaces. Et à trop se développer, ils se transforment en problèmes : des compulsions, la sensation de stagner, des tensions, de la fatigue, une hyperémotivité. L’émotion est maîtrisée mais le comportement qui en découle devient incontrôlable !
Pourquoi est-ce si difficile de changer ces réactions ?
Une fois ces mécanismes perçus, et conscientisés, on pourrait se dire qu’il est facile de décider de faire autrement ! Pourtant, la simple volonté de changer est insuffisante et cela entraine une forme de culpabilité ou encore l’impression de manquer de volonté et d’être impuissant.
En réalité, si ces réactions se sont répétées, elles sont devenues automatiques. Au même titre que de lire, parler, marcher… il devient alors difficile les inhiber, elles se sont transformées en apprentissage inconscient.
En cela l’hypnose est une approche très intéressante pour interagir avec cette partie de nous qui maintient ces programmes inconscients. Pris dans l’automatisme nous agissons en réaction face à une situation. Or, il s’agit en séance de redécouvrir toutes les autres façons de gérer la situation ou l’émotion qui on pu être oubliées au fil du temps ou même jamais explorées.
L’enjeu peut aussi être de se sécuriser face aux émotions qui ne sont ni bonnes ni mauvaises juste un ressenti souvent en lien avec une expérience passée. Parfois, on gagne à les écouter, elles agissent comme une boussole. Mais il ne s’agit pas non plus de se laisser envahir car il arrive aussi d’avoir besoin de les transformer pour évoluer…
Alors si ces quelques mots font échos en vous n’hésitez pas à vous faire accompagner !