L’hypnose pour réguler son système nerveux

L’état de notre système nerveux fluctue au fil de nos journées et conditionne la manière dont nous traversons les expériences que nous amènent la vie. En comprenant la façon dont il fonctionne et grâce à l’hypnose il est possible d’apprendre à le diriger. Reprendre la main sur les réactions automatiques qui se déploient notamment en situation de stress redevient possible.

Découvrir le fonctionnement de notre système nerveux

Parfois nous plongeons dans un état d’alerte ressentant un stress intense, c’est le système sympathique qui s’active et veille à notre survie. Il nous prépare à combattre ou fuir.

D’autre fois, nous nous sentons comme figé dans un mouvement de replis sur soi vidé de toute énergie, prêt à tout abandonner, c’est le système vagal dorsal qui s’active.

Et puis il y a mes moments où nous sommes pleinement connectés à ce qui nous entoure, aux êtres avec lesquels nous interagissons, la nature…etc. Il n’y alors plus de stress, c’est le système vagal ventral qui fonctionne, les relations avec les autres nous nourrissent et nous apaisent.

Ces trois systèmes sont une cartographie de notre système nerveux tel qu’il est représenté dans la théorie ployvagale développée par Stephen Porges.

Notre système nerveux fonctionne de manière automatique.

Son automaticité nous permet d’être attentif à autre chose, de créer, d’imaginer et d’entrer en contact avec d’autres personnes. Il travaille sans que nous ayons besoin de l’écouter et de le surveiller. Nous dépendons de notre système nerveux qui nous guide et nous protège. Il régule notre respiration, notre rythme cardiaque, donne de l’énergie et rétabliT le calme. Selon son état nous allons avoir certaines émotions ou certains types de pensées.

En apprenant à l’écouter, en percevant ce qui se qui se passe dans notre corps, nous pouvons peu à peu apprendre à mieux le connaître et ainsi réguler notre vie. Il devient possible de percevoir les déclencheurs qui le mettent en alerte, et d’apprendre à le ramener dans une zone de calme.

Il faut donc dans un premier temps comprendre le fonctionnement de notre système nerveux et dans un second temps apprendre à le réguler pour sortir de ses automatismes.

Apprendre à sortir des automatismes

S’installer dans cette démarche permet de lever le mystère sur la façon dont nous interagissons avec le monde. La compréhension de nos ressentis de nos pensées et de nos comportements nous offre la possibilité d’être présent à nos expériences plutôt que d’être pris en otage par elles.  A l’inverse lorsque nous réagissons de manière automatique nous sommes submergés par nos émotions, nous perdons le lien avec la capacité de régulation et de réflexion.

En travaillant notre capacité à nous sécuriser et être à l’écoute de notre système nerveux nous créons les compétences pour aborder les expériences avec curiosité et y répondre de manière appropriée au lieu de simplement être en réaction à ce qui nous arrive. Lorsque nous sommes capables de reconnaître un moment de détresse de porter attention à cet état tout en restant en sécurité alors nous accédons à un moment de prise de conscience qui nous permet de ne pas nous laisser entraîner dans la disrégulation.

L’hypnose est un  excellent moyen de remettre du lien avec le système nerveux. En séance remettons du lien avec le corps, nous apprenons à en décrypter ces réactions et à conscientiser certaines sensations qui reflètent si nous sommes en état de stress ou de sécurité. Nous apprenons à naviguer d’un état a l’autre et à redevenir le capitaine du navire.

Pour aller plus loin :

« Je suis stressé »

Je suis stressé

Ces trois mots « Je suis stressé » nous les avons tous prononcé un jour. Pourtant qui peut affirmer être à l’aise avec le stress, au point de pouvoir le réguler, le diminuer ou simplement mieux le supporter.

Si le stress est une problématique commune, il est commun aussi d’être démuni face à lui.

Mais s’il est présent dans nos vies, le subir n’est pas une fatalité, il suffit parfois d’une aide extérieure pour reprendre pied dans une forme de tranquillité.

Quand je suis stressé , est-ce vraiment négatif ?

Le stress se définit comme un ensemble de réactions aussi bien psychiques que physiques associées à une demande ou une pression importante dans notre environnement.

Il peut être positif à condition d’avoir les ressources et le temps nécessaire pour répondre à la demande. Dans ce cas le stress servira simplement de moteur pour passer à l’action et il redescendra naturellement.

En revanche, il devient vite négatif si les ressources et le temps font défaut.

Par ailleurs, il y a une forme de subjectivité dans le stress car la perception de nos ressources est rarement objective ! Ainsi il est possible d’être stressé par un examen, alors même que l’on a assez travaillé et que notre entourage croit en notre capacité.

Les facteurs aggravant du stress

Le stress a tendance à flamber au contact de certains facteurs aggravant :

  • Une quantité trop importante de choses à faire dans un temps trop limité
  • Des tâches à accomplir au-dessus de notre savoir-faire
  • Le caractère imprévisible d’une demande, d’un évenement.

Les tendances personnelles qui sensibilisent au stress

Certaines tendances personnelles vont avoir pour effet d’aggraver le stress comme par exemple le fait d’être :

  • perfectionniste
  • de mettre beaucoup d’enjeux dans ce que l’on fait
  • de manquer d’organisation

Les effets néfastes du stress

Pour repérer si l’on commence à subir un niveau de stress trop important voici quelques symptômes qui sont le signe d’un stress intense et qui c’est installé sur la durée :

  • une baisse de l’attention qui devient instable et dispersée
  • une hyper-émotivité
  • de l’inquiétude et du découragement face à des tâches d’habitude simple
  • des difficultés à mettre le cerveau au repos
  • troubles du sommeil
  • des difficultés à se détendre pour récupérer et profiter des bons moments

Si ces signes se font présent cela peut être le signal que c’est le moment de se faire accompagner pour éviter d’entrer dans une spirale menant à l’épuisement.

L’hypnose dans la gestion du stress

L’hypnose est un réel atout pour apprendre à réguler et gérer le stress.

En séance nous travaillons, entre autre :

  • la capacité à ralentir le rythme, se mettre sur pause
  • la capacité de concentration
  • la détente physique : un corps détendu amène un esprit apaisé
  • la perception de soi
  • la mobilisation des ressources

Alors si cela vous parle, n’hésitez à prendre rendez-vous !

Pour allez plus loin…

https://www.fnac.com/a11855264/Delavenne-heloise-L-hypnose-adieu-l-anxiete

L’hypnose à la rencontre des émotions

L'hypnose à la rencontre des émotions

Les émotions teintent notre vie parfois d’une belle manière et parfois de façon un peu plus rude. Bien souvent nous sommes démunis face à celles qui peuvent nous sembler désagréables.… je vous propose ici de décrypter leur mécanisme pour mieux les apprivoiser, les comprendre et les vivres sereinement quelle que soit leur nature.

Qu’est ce qu’une émotion ?

Une émotion est une « Réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement. ». Cette définition offerte par le Larousse est déjà très riche, car elle met en avant son côté transitoire, son intensité et son lien avec l’environnement.

La racine latine de ce mot “motion” vient la compléter en nous indiquant qu’il y a une notion de mouvement.

Les trois phases des émotions

Du point de vue des neurosciences les émotions se développent en différentes étapes. En simplifiant, pour ne pas se perdre dans la complexité, 3 phases importantes en ressortent.

Phase 1 : la perception d’un stimuli dans l’environnement

Les éléments de l’environnement sont perçus par le système sensoriel au niveau visuel, auditif, olfactif, tactile, gustatif. Les informations sont transmises au cerveau par le biais du système nerveux.

Par exemple : je traverse sur un passage piéton quand je vois une voiture qui grille le feu.

Phase 2 : la phase de tension

Pendant cette phase le corps se met en mouvement pour réagir aux informations perçues.

Par exemple : le cœur s’accélère et l’énergie arrive dans les jambes pour me permettre d’éviter la voiture.

Phase 3 : la phase de décharge

Le corps cherche des moyens pour évacuer la tension : trembler, pleurer, crier, souffler, bailler. Cette dernière phase permet de traverser l’émotion et de ne pas rester bloqué dans la tension.

L’importance de la phase de décharge

L’émotion n’est pas censée rester. Elle devrait être de courte durée et finir par disparaître.

Lorsque la phase de décharge n’a pas été possible, elle reste contenu. Et c’est ainsi que certains symptômes peuvent apparaître… le corps contient, l’esprit rumine à la lumière de ce qui n’a pas été libéré. Elle peut se réactiver facilement.

Bien souvent, dans le contexte des interactions sociales nous avons à bloquer les émotions, comme une manière de préserver l’autre ou de se préserver. Ainsi nous faisons des stocks de colère non écoulée, de tristesse qui stagne etc…

L’éducation nous apprend à contenir pour nous intégrer dans le milieu familial, scolaire…

Et dans bien des situations, ce mécanisme est utile. Si mon directeur m’énerve lors d’un réunion, il est protecteur que je ne laisse pas ma colère lui exploser à la figure.

Mais si l’on apprend à bloquer et contenir l’émotion, il nous est rarement transmit l’importance de prendre soin de l’évacuer.

Cette idée est présente en communication non violente. Pour la colère, il est par exemple proposé d’imaginer laisser la colère se déverser sur la personne ou la situation qui l’a suscitée afin de libérer la charge émotionnelle. En imagination, il n’y aucun risque de blesser l’autre, tout est permis.

Que ce soit à travers du sport, un moyen artistique, la respiration, du relâchement musculaire, l’écriture, une visualisation. Les moyens de décharge sont nombreux et propres à chacun.

Le sens des émotions

Rapide, vive, corporelle, l’émotion vise à préserver ou satisfaire un besoin. Au moment de son pic le besoin auquel elle correspond est souvent difficile à formuler. Le sens apparaît plus facilement après la phase de décharge lorsque les tensions diminuent. Ce qui permet à nouveau de percevoir à quel point la phase de décharge est essentielle.

Et l’hypnose dans tout ça ?

L’hypnose est un magnifique outil pour libérer et percevoir le sens de l’émotion.

En séance, elles ont toute leur place pour être reconnues, vécues, libérées. Le corps, peut relâcher les tensions. L’imaginaire peut soutenir et élaborer en quête de sens. La perception de la situation bouge, la réaction du corps change et le sens émerge. De nouvelles pensées naissent. La perception de soi évolue, se consolide et laisse place à de nouvelles ressources.

Quand se faire accompagner ?

Nos émotions sont un réservoir d’énergie. Elles nous permettent de nous sentir pleinement vivant. Mais parfois, il y a la sensation de les subir, de ne plus les ressentir, de ne pas savoir quoi en faire ni comment faire avec. Et c’est à ce moment là qu’un accompagnement est le bienvenu pour les redécouvrir, les laisser se remettre en mouvement différemment, ou simplement retrouver la sécurité nécessaire pour les traverser sereinement.

Alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous !

Quand le besoin de contrôle mène… à la perte de contrôle.

besoin de contrôle

Nombreux sont nos comportements et réactions qui visent à répondre au besoin de contrôle d’une émotion, une angoisse, de pensées devenues envahissantes…

Comme Julie qui dès qu’un conflit se profile au travail dévore le contenu de ses placards en rentrant chez elle. Une manière de stopper le mental, efficace sur l’instant, mais culpabilisante juste après car dans le fonds ce qu’elle voudrait vraiment c’est prendre soin de son corps.

Et pourtant arrêter lui semble impossible. C’est « plus fort qu’elle ».

Ou encore, Eléonore, qui tombe amoureuse, souvent, en quête d’une relation forte et fusionnelle. Pourtant à chaque fois que des sentiments émergent, l’angoisse arrive. L’envie d’aller vers l’autre se heurte à la peur de le perdre, et cette sensation d’étouffer. Alors elle prend la fuite ou fait fuir l’autre avec des comportements inexplicables. Seule manière de se soulager de l’angoisse. Pourtant, elle sait, que dans le fond ce qu’elle voudrait c’est une histoire qui dure, qui permet de construire une vie de famille.

Et puis il y a Julien qui travaille depuis 20 ans au même échelon, il aimerait évoluer mais est tétanisé car aller vers un poste de direction l’exposerait au regard de l’autre. Les compétences, il les a, depuis le temps. Mais parler en public, mener des réunions, entraine une telle peur qu’il préfère ne pas être promu… quitte à s’ennuyer.

Les stratégies qui répondent au besoin de contrôle

Le besoin de contrôle que l’on peut avoir visent souvent à éliminer les pensée et émotions qui nous envahissent. C’est en quelque sorte une façon de les neutraliser et d’éviter l’inconfort qu’elles génèrent, de se soulager.

Ces stratégie de contrôle peuvent avoir deux tendances :

– la fuite : elle pousse à se cacher, s’échapper, se distraire, s’abrutir pour éviter l’émotion désagréable.

– la lutte : elle pousse à réprimer le malaise ou l’émotion, le nier et tenter de contrôler les pensées.

Ces fonctionnements sont communs à tous, à différents degrés. Il est bien rare d’avoir appris à être à l’aise avec ses émotions, mais malheureusement ils sont peu efficaces. Et à trop se développer, ils se transforment en problèmes : des compulsions, la sensation de stagner, des tensions, de la fatigue, une hyperémotivité. L’émotion est maîtrisée mais le comportement qui en découle devient incontrôlable !

Pourquoi est-ce si difficile de changer ces réactions ?

Une fois ces mécanismes perçus, et conscientisés, on pourrait se dire qu’il est facile de décider de faire autrement ! Pourtant, la simple volonté de changer est insuffisante et cela entraine une forme de culpabilité ou encore l’impression de manquer de volonté et d’être impuissant.

En réalité, si ces réactions se sont répétées, elles sont devenues automatiques. Au même titre que de lire, parler, marcher… il devient alors difficile les inhiber, elles se sont transformées en apprentissage inconscient.

En cela l’hypnose est une approche très intéressante pour interagir avec cette partie de nous qui maintient ces programmes inconscients. Pris dans l’automatisme nous agissons en réaction face à une situation. Or, il s’agit en séance de redécouvrir toutes les autres façons de gérer la situation ou l’émotion qui on pu être oubliées au fil du temps ou même jamais explorées.

L’enjeu peut aussi être de se sécuriser face aux émotions qui ne sont ni bonnes ni mauvaises juste un ressenti souvent en lien avec une expérience passée. Parfois, on gagne à les écouter, elles agissent comme une boussole. Mais il ne s’agit pas non plus de se laisser envahir car il arrive aussi d’avoir besoin de les transformer pour évoluer…

Alors si ces quelques mots font échos en vous n’hésitez pas à vous faire accompagner !