La peur de l’autre : s’en libérer pour s’autoriser à être soi

Affronter une discussion personnelle stressante, affirmer une opinion en réunion de travail, se présenter à un entretien d’embauche… nombreuses sont les situations qui peuvent engendrer la peur de l’autr,e et un immense inconfort !

Le regard de l’autre n’est pas neutre. C’est une perception qui provoque une alerte émotive, une sensation d’invitation ou d’intrusion.

Boris Cyrulnik, Les nourritures affectives

Les relations sociales peuvent aussi bien être source de plaisir, d’épanouissement, de stimulation et de réconfort que de peur. La peur, cette émotion qui peut parfois pousser à éviter certaines situations, ou encore tétanise et empêche d’être simplement soi. Si l’on peut s’amuser à la provoquer en regardant un film à suspens, à travers un manège à sensation pour venir ressentir son adrénaline ; bien souvent elle se déploie là où l’on ne voudrait pas et semble incontrôlable. Particulièrement dans le contexte des relations sociales où elle peut devenir extrêmement gênante. S’exprimer avec aisance face à un groupe, face à son patron ou encore affirmer un désaccord devient source d’angoisse. Mains moites, boule au ventre, cœur battant, la panique envahit. Difficile dans ces moments de se réjouir d’une rencontre qui ressemble davantage à une épreuve qu’à un échange !

Est-ce que la peur de l’autre me concerne ?

La peur de l’autre peut prendre différents aspects :

  • La peur du jugement et du rejet
  • La peur de l’agressivité et de l’hostilité
  • La peur de l’intimité

La sécurité relationnelle comme antidote

Dans chacune de ces situations, il est nécessaire de retravailler le sentiment de sécurité dans le lien à l’autre. Quand cette sécurité relationnelle n’a jamais été éprouvée ou qu’elle a été mise à l’épreuve à travers diverses expériences de vie, la reconstruire est le premier pas pour s’épanouir dans les relations et s’autoriser sans crainte à être simplement soi.

La métaphore du cheval et du cavalier : comprendre le fonctionnement du cerveau

C’est la métaphore qu’utilise Roland Jouvent, Professeur de psychiatrie à l’université Pierre et Marie Curie, Paris VI, dans son livre “Le cerveau magicien” pour décrire notre cerveau. Le cheval, correspond au cerveau limbique qui est rapide, intuitif et réactif. Il fonctionne grâce à des réflexes, par exemple, sursauter et à des automatismes. Son but est de permettre notre survie. Son cavalier, le néocortex, lui, évalue la situation et ce qui aurait pu se passer. Il réfléchit l’événement et ses conséquences.

Si la partie limbique de notre cerveau, le cheval, a appris à avoir peur de l’autre, ou n’a jamais appris la sécurité avec l’autre dans certaines situations elle va enclencher la peur alors même que la partie réfléchie de notre cerveau, le cavalier voudrait rester calme, à l’aise, peut-être même être chaleureux et jovial. Un conflit interne apparaît.

Pour sortir de ce conflit, il est nécessaire de remettre de la communication avec les parties émotionnelles du cerveau.  Il pourra ainsi faire face à la plupart des situations avec souplesse.

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