L’hypnose pour réguler son système nerveux

L’état de notre système nerveux fluctue au fil de nos journées et conditionne la manière dont nous traversons les expériences que nous amènent la vie. En comprenant la façon dont il fonctionne et grâce à l’hypnose il est possible d’apprendre à le diriger. Reprendre la main sur les réactions automatiques qui se déploient notamment en situation de stress redevient possible.

Découvrir le fonctionnement de notre système nerveux

Parfois nous plongeons dans un état d’alerte ressentant un stress intense, c’est le système sympathique qui s’active et veille à notre survie. Il nous prépare à combattre ou fuir.

D’autre fois, nous nous sentons comme figé dans un mouvement de replis sur soi vidé de toute énergie, prêt à tout abandonner, c’est le système vagal dorsal qui s’active.

Et puis il y a mes moments où nous sommes pleinement connectés à ce qui nous entoure, aux êtres avec lesquels nous interagissons, la nature…etc. Il n’y alors plus de stress, c’est le système vagal ventral qui fonctionne, les relations avec les autres nous nourrissent et nous apaisent.

Ces trois systèmes sont une cartographie de notre système nerveux tel qu’il est représenté dans la théorie ployvagale développée par Stephen Porges.

Notre système nerveux fonctionne de manière automatique.

Son automaticité nous permet d’être attentif à autre chose, de créer, d’imaginer et d’entrer en contact avec d’autres personnes. Il travaille sans que nous ayons besoin de l’écouter et de le surveiller. Nous dépendons de notre système nerveux qui nous guide et nous protège. Il régule notre respiration, notre rythme cardiaque, donne de l’énergie et rétabliT le calme. Selon son état nous allons avoir certaines émotions ou certains types de pensées.

En apprenant à l’écouter, en percevant ce qui se qui se passe dans notre corps, nous pouvons peu à peu apprendre à mieux le connaître et ainsi réguler notre vie. Il devient possible de percevoir les déclencheurs qui le mettent en alerte, et d’apprendre à le ramener dans une zone de calme.

Il faut donc dans un premier temps comprendre le fonctionnement de notre système nerveux et dans un second temps apprendre à le réguler pour sortir de ses automatismes.

Apprendre à sortir des automatismes

S’installer dans cette démarche permet de lever le mystère sur la façon dont nous interagissons avec le monde. La compréhension de nos ressentis de nos pensées et de nos comportements nous offre la possibilité d’être présent à nos expériences plutôt que d’être pris en otage par elles.  A l’inverse lorsque nous réagissons de manière automatique nous sommes submergés par nos émotions, nous perdons le lien avec la capacité de régulation et de réflexion.

En travaillant notre capacité à nous sécuriser et être à l’écoute de notre système nerveux nous créons les compétences pour aborder les expériences avec curiosité et y répondre de manière appropriée au lieu de simplement être en réaction à ce qui nous arrive. Lorsque nous sommes capables de reconnaître un moment de détresse de porter attention à cet état tout en restant en sécurité alors nous accédons à un moment de prise de conscience qui nous permet de ne pas nous laisser entraîner dans la disrégulation.

L’hypnose est un  excellent moyen de remettre du lien avec le système nerveux. En séance remettons du lien avec le corps, nous apprenons à en décrypter ces réactions et à conscientiser certaines sensations qui reflètent si nous sommes en état de stress ou de sécurité. Nous apprenons à naviguer d’un état a l’autre et à redevenir le capitaine du navire.

Pour aller plus loin :

« Je suis stressé »

Je suis stressé

Ces trois mots « Je suis stressé » nous les avons tous prononcé un jour. Pourtant qui peut affirmer être à l’aise avec le stress, au point de pouvoir le réguler, le diminuer ou simplement mieux le supporter.

Si le stress est une problématique commune, il est commun aussi d’être démuni face à lui.

Mais s’il est présent dans nos vies, le subir n’est pas une fatalité, il suffit parfois d’une aide extérieure pour reprendre pied dans une forme de tranquillité.

Quand je suis stressé , est-ce vraiment négatif ?

Le stress se définit comme un ensemble de réactions aussi bien psychiques que physiques associées à une demande ou une pression importante dans notre environnement.

Il peut être positif à condition d’avoir les ressources et le temps nécessaire pour répondre à la demande. Dans ce cas le stress servira simplement de moteur pour passer à l’action et il redescendra naturellement.

En revanche, il devient vite négatif si les ressources et le temps font défaut.

Par ailleurs, il y a une forme de subjectivité dans le stress car la perception de nos ressources est rarement objective ! Ainsi il est possible d’être stressé par un examen, alors même que l’on a assez travaillé et que notre entourage croit en notre capacité.

Les facteurs aggravant du stress

Le stress a tendance à flamber au contact de certains facteurs aggravant :

  • Une quantité trop importante de choses à faire dans un temps trop limité
  • Des tâches à accomplir au-dessus de notre savoir-faire
  • Le caractère imprévisible d’une demande, d’un évenement.

Les tendances personnelles qui sensibilisent au stress

Certaines tendances personnelles vont avoir pour effet d’aggraver le stress comme par exemple le fait d’être :

  • perfectionniste
  • de mettre beaucoup d’enjeux dans ce que l’on fait
  • de manquer d’organisation

Les effets néfastes du stress

Pour repérer si l’on commence à subir un niveau de stress trop important voici quelques symptômes qui sont le signe d’un stress intense et qui c’est installé sur la durée :

  • une baisse de l’attention qui devient instable et dispersée
  • une hyper-émotivité
  • de l’inquiétude et du découragement face à des tâches d’habitude simple
  • des difficultés à mettre le cerveau au repos
  • troubles du sommeil
  • des difficultés à se détendre pour récupérer et profiter des bons moments

Si ces signes se font présent cela peut être le signal que c’est le moment de se faire accompagner pour éviter d’entrer dans une spirale menant à l’épuisement.

L’hypnose dans la gestion du stress

L’hypnose est un réel atout pour apprendre à réguler et gérer le stress.

En séance nous travaillons, entre autre :

  • la capacité à ralentir le rythme, se mettre sur pause
  • la capacité de concentration
  • la détente physique : un corps détendu amène un esprit apaisé
  • la perception de soi
  • la mobilisation des ressources

Alors si cela vous parle, n’hésitez à prendre rendez-vous !

Pour allez plus loin…

https://www.fnac.com/a11855264/Delavenne-heloise-L-hypnose-adieu-l-anxiete

L’hypnose à la rencontre des émotions

L'hypnose à la rencontre des émotions

Les émotions teintent notre vie parfois d’une belle manière et parfois de façon un peu plus rude. Bien souvent nous sommes démunis face à celles qui peuvent nous sembler désagréables.… je vous propose ici de décrypter leur mécanisme pour mieux les apprivoiser, les comprendre et les vivres sereinement quelle que soit leur nature.

Qu’est ce qu’une émotion ?

Une émotion est une « Réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement. ». Cette définition offerte par le Larousse est déjà très riche, car elle met en avant son côté transitoire, son intensité et son lien avec l’environnement.

La racine latine de ce mot “motion” vient la compléter en nous indiquant qu’il y a une notion de mouvement.

Les trois phases des émotions

Du point de vue des neurosciences les émotions se développent en différentes étapes. En simplifiant, pour ne pas se perdre dans la complexité, 3 phases importantes en ressortent.

Phase 1 : la perception d’un stimuli dans l’environnement

Les éléments de l’environnement sont perçus par le système sensoriel au niveau visuel, auditif, olfactif, tactile, gustatif. Les informations sont transmises au cerveau par le biais du système nerveux.

Par exemple : je traverse sur un passage piéton quand je vois une voiture qui grille le feu.

Phase 2 : la phase de tension

Pendant cette phase le corps se met en mouvement pour réagir aux informations perçues.

Par exemple : le cœur s’accélère et l’énergie arrive dans les jambes pour me permettre d’éviter la voiture.

Phase 3 : la phase de décharge

Le corps cherche des moyens pour évacuer la tension : trembler, pleurer, crier, souffler, bailler. Cette dernière phase permet de traverser l’émotion et de ne pas rester bloqué dans la tension.

L’importance de la phase de décharge

L’émotion n’est pas censée rester. Elle devrait être de courte durée et finir par disparaître.

Lorsque la phase de décharge n’a pas été possible, elle reste contenu. Et c’est ainsi que certains symptômes peuvent apparaître… le corps contient, l’esprit rumine à la lumière de ce qui n’a pas été libéré. Elle peut se réactiver facilement.

Bien souvent, dans le contexte des interactions sociales nous avons à bloquer les émotions, comme une manière de préserver l’autre ou de se préserver. Ainsi nous faisons des stocks de colère non écoulée, de tristesse qui stagne etc…

L’éducation nous apprend à contenir pour nous intégrer dans le milieu familial, scolaire…

Et dans bien des situations, ce mécanisme est utile. Si mon directeur m’énerve lors d’un réunion, il est protecteur que je ne laisse pas ma colère lui exploser à la figure.

Mais si l’on apprend à bloquer et contenir l’émotion, il nous est rarement transmit l’importance de prendre soin de l’évacuer.

Cette idée est présente en communication non violente. Pour la colère, il est par exemple proposé d’imaginer laisser la colère se déverser sur la personne ou la situation qui l’a suscitée afin de libérer la charge émotionnelle. En imagination, il n’y aucun risque de blesser l’autre, tout est permis.

Que ce soit à travers du sport, un moyen artistique, la respiration, du relâchement musculaire, l’écriture, une visualisation. Les moyens de décharge sont nombreux et propres à chacun.

Le sens des émotions

Rapide, vive, corporelle, l’émotion vise à préserver ou satisfaire un besoin. Au moment de son pic le besoin auquel elle correspond est souvent difficile à formuler. Le sens apparaît plus facilement après la phase de décharge lorsque les tensions diminuent. Ce qui permet à nouveau de percevoir à quel point la phase de décharge est essentielle.

Et l’hypnose dans tout ça ?

L’hypnose est un magnifique outil pour libérer et percevoir le sens de l’émotion.

En séance, elles ont toute leur place pour être reconnues, vécues, libérées. Le corps, peut relâcher les tensions. L’imaginaire peut soutenir et élaborer en quête de sens. La perception de la situation bouge, la réaction du corps change et le sens émerge. De nouvelles pensées naissent. La perception de soi évolue, se consolide et laisse place à de nouvelles ressources.

Quand se faire accompagner ?

Nos émotions sont un réservoir d’énergie. Elles nous permettent de nous sentir pleinement vivant. Mais parfois, il y a la sensation de les subir, de ne plus les ressentir, de ne pas savoir quoi en faire ni comment faire avec. Et c’est à ce moment là qu’un accompagnement est le bienvenu pour les redécouvrir, les laisser se remettre en mouvement différemment, ou simplement retrouver la sécurité nécessaire pour les traverser sereinement.

Alors n’hésitez pas à prendre rendez-vous !

La peur de l’autre : s’en libérer pour s’autoriser à être soi

Affronter une discussion personnelle stressante, affirmer une opinion en réunion de travail, se présenter à un entretien d’embauche… nombreuses sont les situations qui peuvent engendrer la peur de l’autr,e et un immense inconfort !

Le regard de l’autre n’est pas neutre. C’est une perception qui provoque une alerte émotive, une sensation d’invitation ou d’intrusion.

Boris Cyrulnik, Les nourritures affectives

Les relations sociales peuvent aussi bien être source de plaisir, d’épanouissement, de stimulation et de réconfort que de peur. La peur, cette émotion qui peut parfois pousser à éviter certaines situations, ou encore tétanise et empêche d’être simplement soi. Si l’on peut s’amuser à la provoquer en regardant un film à suspens, à travers un manège à sensation pour venir ressentir son adrénaline ; bien souvent elle se déploie là où l’on ne voudrait pas et semble incontrôlable. Particulièrement dans le contexte des relations sociales où elle peut devenir extrêmement gênante. S’exprimer avec aisance face à un groupe, face à son patron ou encore affirmer un désaccord devient source d’angoisse. Mains moites, boule au ventre, cœur battant, la panique envahit. Difficile dans ces moments de se réjouir d’une rencontre qui ressemble davantage à une épreuve qu’à un échange !

Est-ce que la peur de l’autre me concerne ?

La peur de l’autre peut prendre différents aspects :

  • La peur du jugement et du rejet
  • La peur de l’agressivité et de l’hostilité
  • La peur de l’intimité

La sécurité relationnelle comme antidote

Dans chacune de ces situations, il est nécessaire de retravailler le sentiment de sécurité dans le lien à l’autre. Quand cette sécurité relationnelle n’a jamais été éprouvée ou qu’elle a été mise à l’épreuve à travers diverses expériences de vie, la reconstruire est le premier pas pour s’épanouir dans les relations et s’autoriser sans crainte à être simplement soi.

La métaphore du cheval et du cavalier : comprendre le fonctionnement du cerveau

C’est la métaphore qu’utilise Roland Jouvent, Professeur de psychiatrie à l’université Pierre et Marie Curie, Paris VI, dans son livre “Le cerveau magicien” pour décrire notre cerveau. Le cheval, correspond au cerveau limbique qui est rapide, intuitif et réactif. Il fonctionne grâce à des réflexes, par exemple, sursauter et à des automatismes. Son but est de permettre notre survie. Son cavalier, le néocortex, lui, évalue la situation et ce qui aurait pu se passer. Il réfléchit l’événement et ses conséquences.

Si la partie limbique de notre cerveau, le cheval, a appris à avoir peur de l’autre, ou n’a jamais appris la sécurité avec l’autre dans certaines situations elle va enclencher la peur alors même que la partie réfléchie de notre cerveau, le cavalier voudrait rester calme, à l’aise, peut-être même être chaleureux et jovial. Un conflit interne apparaît.

Pour sortir de ce conflit, il est nécessaire de remettre de la communication avec les parties émotionnelles du cerveau.  Il pourra ainsi faire face à la plupart des situations avec souplesse.

Pour en savoir plus

Et si vous sentez le besoin de vous faire accompagner, vous pouvez prendre rendez-vous !

Quand le besoin de contrôle mène… à la perte de contrôle.

besoin de contrôle

Nombreux sont nos comportements et réactions qui visent à répondre au besoin de contrôle d’une émotion, une angoisse, de pensées devenues envahissantes…

Comme Julie qui dès qu’un conflit se profile au travail dévore le contenu de ses placards en rentrant chez elle. Une manière de stopper le mental, efficace sur l’instant, mais culpabilisante juste après car dans le fonds ce qu’elle voudrait vraiment c’est prendre soin de son corps.

Et pourtant arrêter lui semble impossible. C’est « plus fort qu’elle ».

Ou encore, Eléonore, qui tombe amoureuse, souvent, en quête d’une relation forte et fusionnelle. Pourtant à chaque fois que des sentiments émergent, l’angoisse arrive. L’envie d’aller vers l’autre se heurte à la peur de le perdre, et cette sensation d’étouffer. Alors elle prend la fuite ou fait fuir l’autre avec des comportements inexplicables. Seule manière de se soulager de l’angoisse. Pourtant, elle sait, que dans le fond ce qu’elle voudrait c’est une histoire qui dure, qui permet de construire une vie de famille.

Et puis il y a Julien qui travaille depuis 20 ans au même échelon, il aimerait évoluer mais est tétanisé car aller vers un poste de direction l’exposerait au regard de l’autre. Les compétences, il les a, depuis le temps. Mais parler en public, mener des réunions, entraine une telle peur qu’il préfère ne pas être promu… quitte à s’ennuyer.

Les stratégies qui répondent au besoin de contrôle

Le besoin de contrôle que l’on peut avoir visent souvent à éliminer les pensée et émotions qui nous envahissent. C’est en quelque sorte une façon de les neutraliser et d’éviter l’inconfort qu’elles génèrent, de se soulager.

Ces stratégie de contrôle peuvent avoir deux tendances :

– la fuite : elle pousse à se cacher, s’échapper, se distraire, s’abrutir pour éviter l’émotion désagréable.

– la lutte : elle pousse à réprimer le malaise ou l’émotion, le nier et tenter de contrôler les pensées.

Ces fonctionnements sont communs à tous, à différents degrés. Il est bien rare d’avoir appris à être à l’aise avec ses émotions, mais malheureusement ils sont peu efficaces. Et à trop se développer, ils se transforment en problèmes : des compulsions, la sensation de stagner, des tensions, de la fatigue, une hyperémotivité. L’émotion est maîtrisée mais le comportement qui en découle devient incontrôlable !

Pourquoi est-ce si difficile de changer ces réactions ?

Une fois ces mécanismes perçus, et conscientisés, on pourrait se dire qu’il est facile de décider de faire autrement ! Pourtant, la simple volonté de changer est insuffisante et cela entraine une forme de culpabilité ou encore l’impression de manquer de volonté et d’être impuissant.

En réalité, si ces réactions se sont répétées, elles sont devenues automatiques. Au même titre que de lire, parler, marcher… il devient alors difficile les inhiber, elles se sont transformées en apprentissage inconscient.

En cela l’hypnose est une approche très intéressante pour interagir avec cette partie de nous qui maintient ces programmes inconscients. Pris dans l’automatisme nous agissons en réaction face à une situation. Or, il s’agit en séance de redécouvrir toutes les autres façons de gérer la situation ou l’émotion qui on pu être oubliées au fil du temps ou même jamais explorées.

L’enjeu peut aussi être de se sécuriser face aux émotions qui ne sont ni bonnes ni mauvaises juste un ressenti souvent en lien avec une expérience passée. Parfois, on gagne à les écouter, elles agissent comme une boussole. Mais il ne s’agit pas non plus de se laisser envahir car il arrive aussi d’avoir besoin de les transformer pour évoluer…

Alors si ces quelques mots font échos en vous n’hésitez pas à vous faire accompagner !

L’hypnose, pour limiter les pensées négatives et retrouver un lien complice avec soi

Limiter l'impact des pensées négatives grâce à l'hypnose

Avez vous remarqué comme nos journées peuvent être jalonnées de pensées négatives faites d’injonctions, d’auto-critiques, de dévalorisations et ce particulièrement en période de stress là où précisément nous aurions besoin de décompresser ?
« J’aurai pas dû dire ça »…  « c’est complètement nul ce que j’ai fait »… « Je ne ressemble à rien » … « et ce poids que je n’arrive pas à perdre »… « je devrais arrêter de  »…  … « je suis incapable »…

Nous connaissons tous ces pensées négatives qui s’invitent dans nos journées comme des saboteurs internes… mais il serait bien dommage de les laisser freiner notre épanouissement ! Décryptons ensemble leurs mécanismes et ouvrons déjà quelques pistes pour s’en libérer.

Les pensées : ces mots qui nous « envoutent »

Mais ces pensées sont bien plus que de simples mots, à force de se les répéter, elles finissent par agir sur nous. D’une pensée découle une image mentale qui interagie sur notre représentation de nous-même, du monde et créent parfois des sensations de peur, de malaise, de honte. Bien sûr ce mécanisme est automatique à tel point que parfois nous ne nous en rendons même plus compte.

Mais d’où viennent ces pensées négatives ?

Ces pensées négatives sont induites par nos expériences de vie, notre biais négatif … et elles sont amplifiées en période de stress. Elles se mettent en place peu à peu à la manière d’un apprentissage et deviennent ensuite automatiques.

Elles naissent de l’interprétation d’une situation, qu’elles transforment en histoire. Et les histoires que l’on se raconte ne sont ni vraies ni fausses ce sont des pilotes de lecture des événements.

Alors s’il est naturel d’avoir de telles pensées, il est tout aussi naturel d’apprendre à s’en détacher. Laisseriez vous quelqu’un vous critiquer, vous rabaisser ainsi ? certainement pas. Alors pourquoi s’auto infliger cela ?

L’hypnose pour reprendre le contrôle sur ses pensées négatives

Pour cela l’hypnose est une merveilleuse approche qui permet de reprendre la main sur ces mécanismes automatiques générés à un niveau inconscient.

En hypnose nous redécouvrons une autre manière d’échanger avec soi. Plus complice où le corps et l’imaginaire prennent le relais pour désamorcer et libérer les émotions liées à nos expériences de vie. Ou l’esprit se libère des vieux automatismes pour en recréer d’autre plus porteur. A travers l’état d’hypnose ce qui semblait figé avant de se remet en mouvement différemment.

Le point de départ

Le point de départ est d’identifier ses pensées négatives récurrentes impactant notre vie. Prendre ce temps est nécessaire car parfois nous ne percevons même plus la manière dont nous nous parlons. Commencez donc par décrypter les pensées qui créent une limite à votre épanouissement, qui vous empêchent de vous sentir bien, et génèrent de l’angoisse, du renoncement ou simplement vous privent de moment de plaisir.

Déplacer le doute

Si ces pensées vous font douter de vous, alors vous pouvez observer ce qu’il se passe lorsque vous déplacer l’objet du doute. Et si vous doutez de la véracité de votre pensée négative plutôt que de votre capacité ou de votre valeur que se passe-t-il ?  tout redevient possible …

A vous de jouer

Quelles sont les pensées qui vous heurtent, blessent, limitent?

A quel moment arrivent-elles ? quels sont les déclencheurs ?

Ont-elles une utilité ? Elles peuvent parfois servir à se protéger d’un échec, d’une déception, par exemple.

Et quelles pensées seraient les plus aidantes à la place ?

Se faire accompagner en hypnose pour stopper les pensées négatives

Cette prise de recul est le point de départ. Prendre conscience des automatismes inconscient suffit parfois à les désamorcer.

D’autre fois, il peut y avoir une résistance, un accompagnement est alors nécessaire pour mobiliser l’imaginaire et s’en défaire.

Il peut également arriver qu’une pensée négative ait une pour but de nous protéger, d’une déception par exemple. Dans ce cas être accompagner permet de redécouvrir d’autres ressources, d’autres possibilités !

 Alors si c’est le cas n’hésitez pas à faire une séance en présentiel ou en visio !

Le coin des lecteurs

Cet article a été inspiré par les séances mais aussi par un livre passionnant écrit par le Docteur Russ Harris intitulé le “Le piège du bonheur”. Alors si vous aimez lire et êtes curieux de découvrir en voici les références :

Le Piège du bonheur
https://livre.fnac.com/a10430118/Russ-Harris-Le-Piege-du-bonheur

Haut potentiel et hypnose : apprivoiser l’intensité cognitive, émotionnelle et sensorielle

hypnose

Haut potentiel, surefficient, zèbre, surdoué… le vocabulaire est aussi riche que ce profil qui peut être associé à certaines difficultés ou souffrances, que l’hypnose permet de dépasser et de s’approprier sous un autre angle. Haut potentiel et hypnose font en effet très bon ménage.

Bien souvent en séance vous venez consulter pour un tout autre motif tel qu’une hypersensibilité, un manque de confiance en soi, une hyperémotivité, du perfectionnisme, une sensation d’épuisement. Trop de pensées, tout le temps qui fusent et finissent par empêcher d’agir ou simplement de se sentir bien.

Cet article a pour objectif de mettre en lumières certains aspect des profils haut potentiels qui peuvent retentir sur le confort de vie au quotidien, et de percevoir la façon dont l’hypnose peut venir apporter une aide.

Haut potentiel et hypnose : une intensité accrue au niveau des pensées, des perceptions et des émotions

Chaque personne peut vivre son haut potentiel à sa façon. Si chacun demeure unique, il existe néanmoins des points communs tels que l’intensité des perceptions, des cognitions (pensées), des émotions. Être haut potentiel serait donc percevoir et avoir les mêmes mécanismes que tout en chacun mais de manière amplifiée. Plus de pensées, en arborescence souvent, plus de questionnements des concepts et des normes, plus de doutes.

C’est aussi un cerveau qui reçoit plus d’informations sensorielles, que ce soit au niveau de l’audition, de la vue… etc…

Et cette intensité se retrouve au niveau des émotions, parfois tellement envahissantes que certaines personnes finissent par s’en couper totalement.

Cette intensité qui s’exprime à divers niveaux permet de ressentir bien plus fort tant ce qui est agréable que désagréable, il est bien compréhensible que cela puisse parfois déstabiliser, fatiguer. Ce qui effleure les autres touche en plein cœur.

Haut potentiel et hypnose : réguler cette intensité émotive, sensorielle et cognitive.

Ainsi, en fonction de chacun il est possible d’aborder :

– la régulation des pensées 

Avoir une grande quantité de pensée, qui plus est en arborescence est un atout certains. Mais parfois dans certaines situations, cela peut empêcher d’agir, créer de la fatigue ou donner l’impression de s’enliser. Apprendre alors à réduire leur flux peut devenir un véritable vecteur de bien-être.

– revenir au corps

Lorsque le corps, perçoit avec une certaine acuité l’environnement sonore, visuel, olfactif, et même tactile… le trop plein d’information peut vitre être source de fatigue s’exprimant par un manque d’énergie, des tensions physiques. Apprendre à se connaître et à repérer les situation sources d’inconfort est le point de départ pour ensuite développer ses propres outils à la fois pour se protéger des trop pleins et se ressourcer, relâcher les tensions, nettoyer le système sensoriel de sa surcharge.

– être à l’aise avec émotions

Les émotions ne sont évidentes à appréhender pour personne car nous n’avons tout simplement pas appris à bien vivre avec et nous manquons d’outil pour les vivre mieux. Pourtant, elles sont précieuses. En séance tout type de travail est possible.

Certaines personnes peuvent apprendre à les ressentir à nouveau lorsqu’elles s’en sont coupées. D’autre auront besoin au contraire de remettre un peu de distance avec celles-ci. Mais dans tous les cas il s’agit de remettre un lien confortable avec pour profiter pleinement de cette fameuse intelligence émotionnelle.

Seul un spécialiste c’est à dire un neuropsychologue ou un psychiatre, peut émettre ce « diagnostique », même s’il ne s’agit pas d’une pathologie mais bien d’un fonctionnement atypique.

Parfois le mot n’est pas officiellement posé, mais à force de lecture, de renseignement tout fait écho en ce sens.

Que vous soyez officiellement diagnostiqué ou que vous vous reconnaissiez simplement dans certaines description, le travail sera possible de la même manière. Pour toute question, ou si vous souhaitez vous en présentiel ou en ligne n’hésitez pas à prendre contact.

Que se passe-t-il dans votre cerveau pendant l’état d’hypnose ?

Que se passe-t-il dans votre cerveau pendant l’état d’hypnose ?

Capsule neuroscience

Que se passe-t-il dans le cerveau pendant l’état d’hypnose ? Grande question, d’autant plus importante que l’hypnose de spectacle donne une image détournée de cet état véhiculant la fausse croyance que l’hypnotiseur exerce un pouvoir sur l’hypnotisé.

Pour déjouer les apparences trompeuses du spectacle, quoi de mieux que la science !

Et même s’il n’est pas nécessaire de comprendre l’état d’hypnose pour en profiter, il n’en pas moins agréable d’avoir quelques repères. Alors allons regarder de plus près la réalité physiologique de l’état d’hypnose. C’est partis !

Le cerveau décrypté par les neurosciences

Je ne sais pas pour vous mais de mon côté, à l’école j’ai parfaitement appris l’anatomie du corps, le fonctionnement de la digestion, le squelette, le système musculaire mais pour ce qui est du cerveau je n’ai eu que peu de détail. Comme si tout s’arrêtait à ce mot, cerveau, sans vraiment savoir ce qu’il y avait derrière.

Alors voici quelques précisions : le cerveau est un organe composé d’un ensemble de cellules appelées neurones, qui interagissent entre elles à travers des connexions. Différentes aires cérébrales s’activent en fonction de notre environnement, des tâches menées…

Le cerveau en activité n’a pu être étudié que tardivement grâce à des moyens modernes tels que : électroencéphalogramme, irm… ces outils permettent désormais de pouvoir repérer les zones cérébrales qui s’activent, échangent entre elles, s’inhibent. Ce sont donc ces techniques qui permettent de mesurer l’activité cérébrale pendant l’état d’hypnose.

Ainsi, les émotions, la mémoire, la motricité, la pensée logique, les sensations sont en lien avec l’activation de certaines régions cérébrales spécifique.

Le cerveau pendant l’état d’hypnose

Ces outils modernes permettent donc de mesurer l’activité cérébrale du cerveau au cours de l’état d’hypnose.

Ainsi, pendant l’état d’hypnose, il n’y a pas une région spécifique qui s’active, mais un ensemble de zones cérébrales qui communiquent entre elles et d’autres au contraire qui s’inhibent. Ces zones cérébrales appartiennent autant à l’hémisphère gauche que droit. Contrairement aux idées reçues, le cerveau gauche participe tout autant que le cerveau droit !

Quelles sont les aires cérébrales qui s’activent qui s’active dans votre cerveau pendant l’état d’hypnose :

– le cortex préfrontal et frontal : en lien avec le contrôle exécutif, il permet de rester actif et en mouvement… même si les mouvements se font d’eux sans passer par le circuit de la volonté.

– les zones qui contrôlent les fonctions corporelles : c’est pour cela que l’on peut remettre du lien et influencer les réactions corporelles qui sont d’habitude automatisées. Reprendre du contrôle sur ce qui nous échappe d’habitude devient possible en hypnose.

– les zones en lien avec la perception du temps et de l’espace sont moins actives.

En séance l’état d’hypnose permet de retraiter la problématique avec un ensemble d’aires cérébrales qui peuvent travailler ensemble pour élaborer d’autres perceptions de la situation, d’autres réactions, pensées, sensations, comportement. Sous l’apparence d’un certain relâchement le cerveau est en réalité particulièrement actif pour avancer sur votre problématique !

Et c’est en cela que l’état d’hypnose permet beaucoup plus facilement que l’état de veille habituel de générer des prises de consciences, des solutions, des sensations…

Envie de profiter pleinement de cet état ? Pour cela je vous accueille au cabinet mais nous pouvons également nous retrouver via Internet pour une séance en ligne.

Calmer l’ anxiété

Calmer l' anxiété

L’ anxiété a fait son nid au fil des mois, nourrie par une actualité anxiogène qui réveille et stimule angoisse et peur. Sur la durée le risque est de la laisser s’installer et d’appréhender la vie avec la notion de déplaisir teinté de crainte. Alors je propose ici de comprendre l’ anxiété, de la décrypter pour vous donner les moyens d’y faire face et de vous prémunir des troubles qu’elle occasionne.

Définition de l’ anxiété

Le Larousse définit l’ anxiété comme étant une « Inquiétude pénible, tension nerveuse, causée par l’incertitude, l’attente ; angoisse. Un trouble émotionnel se traduisant par un sentiment indéfinissable d’insécurité. »

En lisant cette définition, le période période que nous traversons avec son lot d’incertitude, de tension, d’attente apparaît effectivement particulièrement propice à l’anxiété.

Et être anxieux est d’ailleurs, une réaction normale qui devient réellement problématique lorsqu’elle survient alors qu’aucun événement ne la justifie vraiment ou qu’elle s’installe sur la durée. On parle alors de troubles anxieux qui se manifeste par de l’anxiété généralisée, des troubles phobiques, des attaques de panique.

Ainsi il est normal de ressentir par moment de l’anxiété mais à trop la laisser se développer elle est susceptible de se transformer en véritable trouble. C’est pourquoi il est important de savoir la reconnaitre et de ne pas la laisser s’installer.

L’ anxiété comme conséquence d’un stress prolongé

Lorsque l’on est stressé le corps est en alerte et mobilise ses ressources pour faire face. L’organisme s’active en augmentant entre autres le rythme cardiaque, la tension artérielle de manière à préparer le corps à réagir. Sur le court terme nous sommes faits pour tolérer les effets du stress. Toutefois s’il se prolonge sur une trop longue période, le corps entre en sur-régime et le stress devient nocif. La phase d’épuisement arrive favorisant, l’anxiété, la dépression et le burn-out.

Quels sont les signes  ?

Différentes manifestations se retrouvent en cas d’anxiété que ce soit au niveau psychologique ou physiologique.

Au niveau psychologique les symptômes les plus fréquents sont : l’angoisse, la peur, la nervosité, difficultés à se concentrer, irritabilité, distraction.

Au niveau physiques les symptômes souvent évoqués sont :  palpitations, tensions musculaires, sueurs, bouffées de chaleur ou de froid, sensation de boule dans la gorge ou dans l’estomac, insomnies, etc.

Si vous ressentez que de tels symptômes impactent votre quotidien il est important de consulter en premier lieu votre médecin. En parallèle, il aussi important de se mobiliser et de faire un travail sur soi pour redévelopper les ressources internes nécessaire pour la diminuer.

Les bienfaits des séances d’hypnose

Dans le cadre de l’anxiété, l’hypnose est toute indiquée pour :

– faire diminuer le niveau de stress

– recréer un lien confortable avec le corps

– mobiliser les ressources internes pour retrouver son équilibre

– évacuer les pensées ou croyance qui maintiennent l’anxiété

– apprendre à reconnaître les signes du stress et à le réguler pour prévenir l’anxiété

Il est important de ne pas s’isoler avec son mal être et de trouver un point d’écoute pour mieux se connaître et reprendre la main sur son bien-être !


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Déjouer les pièges de l’ empathie pour bien vivre avec !

Retrouvez cet article sur l’empathie au format audio, pour l’écouter facilement en voiture, dans le bus, en cuisinant ou dans votre bain !


Déjouer les pièges de l’empathie pour bien vivre avec !

Cet article sur l’empathie est pour vous si vous avez l’impression d’être facilement touché par les émotions des autres, et aussi d’être parfois fatigué par ce mécanisme !

Eh ! oui ! si l’ empathie est une qualité, à trop la développer cela peut venir perturber l’équilibre interne, créer de la fatigue ainsi qu’une surcharge émotionnelle. Je vous propose ici un zoom sur ses mécanismes et des pistes à explorer pour bien vivre avec cette formidable capacité de compréhension de l’autre.

L’ empathie : qu’est-ce que c’est ?

Si l’on reprend la définition que propose le Larousse, l’empathie est la « faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. »

Il s’agit donc d’un mécanisme activé en présence d’autres personnes qui permet de percevoir l’état de notre entourage.

Que ce se passe-t-il concrètement quand on fait preuve d’ empathie ?

Pour avoir cette faculté intuitive de « se mettre à la place de… » c’est en réalité tout notre système sensoriel qui participe en captant les informations de notre environnement visuelles, auditives…(empathie émotionnelle). L’intellect participe aussi pour comprendre les cheminements internes de l’autre au niveau de ses pensées, de ses croyances, de ses valeurs (empathie cognitive).

 Ainsi, un timbre de voix un peu tremblant, associé à certaines expressions du visage vont permettre de percevoir la peur chez autrui.

Notre cerveau mémorise l’expression des émotions tel une grille de lecture qui permet au fur et à mesure de savoir décrypter l’état de l’autre.

Cet apprentissage est plus ou moins développé en fonction de l’éducation et du parcours de vie. Une fois cette capacité de lecture de l’autre acquise, elle s’effectue de façon automatique, on dit alors qu’elle est intuitive même si elle résulte d’un apprentissage.

Ainsi, lorsque votre conjoint rentre le soir après une longue journée, vous saurez décrypter s’il est stressé avant même qu’il vous le dise. Sans vous en rendre compte, vous l’aurez perçu, à travers sa manière d’ouvrir la porte, le rythme de ses pas, sa façon de poser ses affaires ou encore à sa posture (épaules relevées, visage fermé) et au ton de sa voix… etc.

L’utilité de l’empathie est vite établie. C’est une qualité sociale qui permet de percevoir rapidement de l’autre, ce qu’il ressent et d’ajuster son comportement pour créer une communication plus fluide. Naturellement, cette fonction adaptative facilite les relations et les échanges.

Mais ne dit – on pas que l’on a les défauts de ses qualités ?

Alors à trop s’appuyer sur ce mécanisme quel est le risque ?

Alors à trop s’appuyer sur ce mécanisme quel est le risque ?

Nous pouvons prendre ici l’exemple des professions d’aide, où l’empathie est particulièrement stimulée au contact de personnes en souffrance.

L’empathie peut devenir source de mal-être, et dans ce contexte il va s’agir d’apprendre à la doser pour la gérer au quotidien.

A être trop sollicité les inconvénients peuvent apparaître :

– vivre les émotions des autres : l’ascenseur émotionnel

Si l’on perçoit facilement chez l’autre son ressentit et ses émotions, le risque est aussi de se les approprier. Notre cerveau a cette faculté d’activer ses neurones miroir, faculté d’autant plus présente si l’on est proche de la personne. Ce mécanisme peut vite conduire à ressentir et même vivre l’émotion de l’autre comme si elle nous était propre.

Mais si j’ai passé une bonne journée, et que je retrouve le soir un conjoint stressé. Est-ce utile que je finisse par ressentir son stress ? Pas vraiment…

– le stress et la fatigue

Le fait de capter en permanence l’état des autres et de s’adapter en fonction de ceux-ci peut vite devenir source de stress. En effet, le stress apparaît lorsque que les capacités d’adaptation sont dépassées, ou encore lorsque nous n’avons pas les moyens suffisants pour agir.

Si l’émotion de l’autre est trop forte, ou que l’on est impuissant pour l’aider, le stress peut vite apparaître. Percevoir l’état de l’autre, peut entraîner l’envie d’agir pour l’aider, mais souvent cela renvoi à une forme d’impuissance. Si nous pouvons aider, compatir, nous ne pouvons pas gérer à la place des autres ses propres émotions. Et face à l’impuissance le stress arrive…

– le dévouement auprès des autres au détriment de ses propres besoins

Percevoir ce que ressent l’autre, c’est le mettre au centre de son attention. Et souvent cette capacité est associée à un souci de l’autre. Là encore, c’est une qualité bien sûr, mais à condition de ne pas s’éloigner de ses propres besoins.

Comment bien vivre avec son empathie

Je vous propose ici des pistes à explorer si le fait d’être empathique occasion chez vous du stress, de la fatigue ou tout autre inconvénient.

Et pour cela partons de la lecture que propose Carl Rogers de l’empathie , pour lui il s’agit de :

« La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoive la cause comme il la perçoit (c’est-à-dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre. Si cette dernière condition est absente [ou cesse de jouer], il ne s’agit plus d’empathie mais d’identification.”

L’important est donc de ne pas s’identifier complètement à la personne qui souffre. Et de garder la capacité à distinguer les pensées et les émotions de l’autre et ses propres pensées et états affectifs. Certes, face à quelqu’un qui éprouve des émotions difficiles, il est bon et utile de pouvoir identifier ce que cette personne ressent, mais il faut toujours savoir que c’est elle, et non soi-même, qui éprouve les émotions en question.

En pratique, comment cultiver cette capacité de différenciation ?

– Prendre du temps pour soi : se recentrer

Parfois, les systèmes sensoriel et émotionnel sont surstimulés par la quantité d’information détectées et traitées. Pour ne pas être déborder en accumulant une charge émotionnelle trop importante, il faut donc prendre soin de s’octroyer des temps de repos sans trop de stimulations pour revenir à soi. En sommes, des pauses avec moins d’interactions et moins de stimulis.

Et si l’on reprend l’idée de Carl Rogers, selon laquelle il ne faut « jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions des autres », il est nécessaire de revenir à soi et à ses propres expériences.

Les notions de self corps, de lieu ressource sont ici fondamentales. Ils permettent de se recentrer et de retrouver en soi un espace protégé qui recentre sur sa propre identité. Ce processus est le point de départ des séances, qui permettent dans un premier temps d’apprendre à s’installer confortablement en soi. Il peut être retrouvé la méditation et bien sûr l’auto-hypnose. Mais aussi à travers des activité génératrices de bien être tel que la musique, le sport, le contact avec la nature.

Le fait d’apprendre à retrouver cet espace protégé en soi, a être son propre refuge, permet de s’aventurer en toute sécurité vers les autres et les ressentis qu’ils peuvent susciter en nous.

Il s’agit ici d’une hygiène de vie à installer au quotidien et pas seulement dans les périodes où l’on a le temps. Je dirais même que c’est lorsque l’on a le moins de temps que l’on en a le plus besoin.

– S’écouter

Vous l’avez compris, il s’agit de ressentir… alors il est important d’être à l’écoute de ses propres sensations physiques. En avoir conscience permet de prendre du recul lorsque l’on se sent envahie par l’émotion d’un autre et que l’on ne souhaite pas l’éprouver.

Si une amie vous raconte son accident de voiture, que vous commencez à sentir une accélération du rythme cardiaque, les mains moite… il temps de vous rappeler que ce n’est pas vous qui avez eu l’accident et que vous êtes à l’instant où elle vous le raconte en parfaite sécurité. Ce simple recadrage permet de ne pas s’approprier les « traumatismes » des autres.

Ce qui n’empêche pas par ailleurs d’avoir de la compassion.

– cadrer cette capacité

Ce n’est pas parce que l’on a appris à lire que l’on lit tout. Il en va de même pour l’empathie. Elle peut être adaptée avec certaines personnes ou dans certaines situations mais pas tout le temps. Une bonne manière de savoir dans quel contexte il peut être nécessaire de mettre de la distance avec ce mécanisme est la fatigue ressentie. Si certaines interactions vous vident de votre énergie, c’est qu’il y a certainement quelque chose à revoir.

– choisir ce que l’on a envie de ressentir

Nous l’avons vu, l’empathie est un processus dans lequel notre attention est tournée vers les autres. Il peut être bon parfois d’inverser le mouvement.

Un petit exercice peut être fait chaque matin. Il consiste à vous demander ce que vous avez envie de ressentir pour la journée. Du calme, de la joie, de l’enthousiasme, de la force, de la curiosité, de la chaleur…

Et puis de vous replonger dans un souvenir où vous avez ressenti cette sensation, en laissant revenir l’ambiance, les détails… vous pouvez même imaginer les sensations se diffuser dans le corps et les laisser s’amplifier.

Une fois ce ressenti choisit, installé en vous et amplifié, vous serez moins bousculé par les ressentis des autres. Vous aurez fixé un cap, et serez moins aux prises avec les vents contraires.

La prise de conscience des mécanismes est la première étape nécessaire a la prise de recul. Et si vous souhaitez être accompagné pour canaliser votre empathie et apprendre à vous recentrer, le cabinet vous est ouvert, pour un rendez-vous en présentiel ou à distance.

Pour aller plus loin sur l’ empathie…

Vous êtes curieux et aimeriez en savoir plus ? Je vous recommande la lecture du livre Judith Orloff ” Le guide de survie des hypersensibles empathiques“. Un livre qui aborde les différentes facettes de l’empathie et propose des exercices pratiques